lundi 22 mars 2010

J'avoue ne pas comprendre

L'industrie du disque est en crise, voici un scoop qui date de près d'une décennie... Cependant, voir l'inertie et l'absence de réactivité des principaux acteurs du marché face à ce constat m'impressionne particulièrement. Dans toute autre industrie en crise, les rangs se resserent, les attitudes changent, les départements marketing et R&D sont en ébullition pour innover, proposer, tenter de nouvelles voies. En 2-3 ans l'industrie automobile par exemple s'est profondément transformée: les cartes ont été fortement redistribuées, et surtout, l'offre a beaucoup évolué pour tenir compte des réalités d'aujourd'hui (contexte de crise économique, impact écologique, etc.). L'industrie du disque ou -qui plus est- de la musique enregistrée a évidemment beaucoup moins d'inertie de fonctionnement en comparaison avec bien d'autres secteurs d'activité mais, de ma fenêtre en tout cas, elle n'a pas été en mesure de démontrer son agilité.


Facile de critiquer, plus difficile de proposer des solutions intelligentes... Certainement je ne dois rien y comprendre et mon esprit trivial m'empêche vraisemblablement d'appréhender les schémas complexes qui expliquent ce constat... Il n'empêche que je me suis permis d'imaginer ce que pourrait être l'offre musicale d'aujourd'hui; à commencer par une véritable proposition forfaitaire d'accès illimité à TOUTE la musique (license globale). L'abonnement standard proposerait l'accès (=streaming et/ou téléchargement) à des fichiers en qualité moyenne type MP3. J'admets ne pas résoudre la problématique complexe de la redistribution des revenus aux artistes et producteurs, mais du point de vue financier, le prix envisagé -bien que modique- de l'abonnement (voir derniers sondages http://www.musiqueinfo.com/news/bizness/les-internautes-prets-a-depenser-5-mois-pour-la-musique.html?email=contact@sequenza.fr&key=), devrait augmenter très sérieusement les revenus du marché de la musique. Sur un coin de table, je calcule les ordres de grandeur: 19 millions d'abonnés ADSL en France en 2010, un abonné sur 10 opte pour l'offre à 5€ (hypothèse basse, non?), on arrive à près de 120 millions d'Euros de CA par an, soit le quart (le quart!!) du marché du disque physique. No comment, d'autant qu'il ne s'agit pas (plus pour être précis), d'une offre substitutive au CD physique qui va continuer son petit bonhomme de chemin auprès des aficionados, à l'image du vinyle. J'imagine aussi l'émergence de nouvelles offres orientées 'haut de gamme' autour des formats haut débit (qualité égale ou supérieure au CD) proposant optionnellement un support visuel physique.

Si l'on me demande mon avis, je ne crois pas du tout à l'émergence d'un n-ième nouveau support audio substitutif au CD, Blue-Ray par exemple; l'avenir est dématérialisé (streaming ou support informatique local), sauf pour le livret qui garde toute sa valeur d'objet, selon moi toujours... Dans cette offre haut de gamme, je vous invite à regarder ce que font des marques de Hifi comme Linn (dont je suis très fan) en la matière. Intéressant sur le principe, la limte de leur approche est que leur système n'est pas ouvert. Les guéguerres VHS/Betamax sont donc encore d'actualité...

Voilà, c'était juste un message en passant qui ne prétend pas changer la face du monde de la musique; au moins j'aurais juste donné mon avis, même s'il est vraisemblable que je n'aie toujours rien compris...

Bien à vous!
Thomas

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