mardi 27 novembre 2007

Silences... pour piano solo

J'avais déjà mentionné sur ce blog un enregistrement co-produit avec Jacques-Emmanuel Rousselon. J'ai plaisir à annoncer que le disque est à présent disponible, avec un tirage initial de 3000 exemplaires dont 1500 déjà vendus à ce jour.
Jacques-Emmanuel compose pour l'image et pour les artistes qu'il produit (Yerso, Marianne Diaz, etc.). Je préfère lui laisser la parole en plaçant ici la dédicace de son disque.

"Jusqu'à Silences, je n’avais jamais enregistré aucune de mes improvisations au piano, les considérant comme une simple récréation qui ne méritait pas une attention particulière… Ce n’est qu’en 2006, alors que mon père est en phase terminale d’une longue maladie, que j’éprouve le besoin urgent de fixer sur la bande ces compositions instantanées dont, au fil des ans, je m’étais fait le spécialiste sans en avoir vraiment conscience…
Pour ce passage à l’acte, il me fallait trouver un endroit propice à ce type d’expérience périlleuse. Par chance, un ami vient d’acquérir le studio d’enregistrement de mes rèves : spacieux, baignant dans la lumière du jour avec vue sur la nature depuis le siège d’un piano de concert Fazioli…
Une date d’enregistrement est fixée, en espérant que quelque chose se produise. Survient alors un jaillissement littéral d’une quinzaine de morceaux, improvisés sur place dans un état proche de la transe" JE Rousselon

Les premières amours d'Alice Willis

L'histoire est belle car elle raconte un retour aux sources. Alice composait des chansons au piano, des chansons à texte, de celles qui laissent des traces car elles parlent des vraies choses, simplement, comme dans le théâtre d'Anouilh. Elle s'est produite dans les plus belles salles de concert, dont l'Olympia, aux côtés de William Sheller. Un jour elle a laissé cette vie derrière elle pour se consacrer à la composition, les musiques de films où elle a rapidement fait sa place et acquis le respect de ses pairs. Il ne m'appartient pas ici de tenter d'expliquer ce revirement dans sa vie, par contre je fus le témoin de ce retour à ses premières amours car Alice est venue au studio livrer une (petite) partie de son répertoire devant mes micros.

Je fus touché, tant par cette musique et ces textes, que par la femme qui doute, qui se questionne sur sa vie, sur ses attentes. Je ne sais pas si le disque de ses chansons sortira finalement au grand jour mais il fait partie de ceux qui marquent un tournant dans une vie de musicien. Alice, si tu me lis, je t'invite à poursuivre cette route, vraiment.