mercredi 28 février 2007

Quelques propositions (en vrac, mais réfléchies) pour l’industrie de la musique

1/ Mener une réelle réflexion sur l’éducation et le conseil. Comment choisir dans une telle abondance? Comment remplacer le rôle autrefois tenu par les disquaires qui prenaient le temps de comprendre vos goûts et de vous conseiller ?
2/ Baisser le prix du disque !
3/ Proposer systématiquement une dégressivité des prix dans le temps (prix fort à la sortie du disque, -20% 6 mois plus tard par ex.)
4/ Pour les ventes en ligne : introduire un modèle forfaitaire d’accès aux catalogues, au lieu de faire sortir le porte-monnaie (même s’il est électronique) pour chaque téléchargement
5/ Redonner le goût de la qualité technique : voir l'article sur le mp3
6/ Ne pas confondre déclin du disque (support) et déclin de la musique

Vos réactions?

Bien à vous

Grandeur et décadence du MP3

Juste histoire d’enfoncer des portes ouvertes, je voulais juste rappeler quelques trivialités sur le MP3 et démontrer son caractère éphémère.

Tout d’abord, le MP3 est un format compressé avec perte, ce qui signifie qu’après décompression (ce que réalise votre lecteur préféré), le signal est dégradé par rapport à l’original. Il existe cependant des encodeurs sans pertes, type Zip ou Rar, mais spécifiques à l’audio, comme le MLP. Ceux-ci ont au mieux un taux de compression de 50%.

Le format MP3 a été introduit pour la réduction très importante du volume des fichiers audio (de 8 à 20 fois moins de place en mp3), ce qui permet d’emporter une bonne partie de sa discothèque dans un format réduit, sans parler d’une plus grande vitesse de transmission sur les réseaux informatiques.

A mon sens, le succès du mp3 comme format s’explique par la déficience temporaire des moyens de transmission et stockage numériques actuels. Un disque dur d’iPod ne contient en effet ‘que’ 20Go, une connexion ADSL offre 2M de bande passante. Lorsque les capacités seront à niveau (d’ici 3-5 ans ?), l’intérêt du format périclitera par la même occasion. Cela aura le double avantage de s’affranchir de l’étape de compression (encodeurs mp3) et aussi de redécouvrir un niveau de qualité malheureusement oublié pendant quelques années au profit de la mobilité.

mardi 27 février 2007

Illustrations

J'avais rapidement mentionné un projet d'illustration sonore avec Stéphane Joly (quatuor à cordes, clarinette et piano), dont je viens juste de finir le mastering pour le compte de Gizmo Deluxe; dans la même veine, un mastering d'un beau projet autour du violoncelle d'Alain Grange vient d'être rendu au Label Kapagama. Et bien, si pour vous illustration sonore rîme avec easy listening/toile de fond/musique d'ascenceur, je vous invite à avoir tort en prêtant une oreille à ces compositions. A découvrir donc.

PS: j'espère que les lois en tout genre sur le copyright pourront un jour me permettre de proposer quelques extraits. A bon entendeur...

lundi 19 février 2007

Le bestiaire de Bertrand Giraud

Je viens d'enregistrer le nouveau CD de Bertrand Giraud , pianiste concertiste, sur le thème 'Les animaux'. Pour le goût du bon mot, je me laisserais volontiers aller à quelques commentaires animaliers mais ce serait déplacé car de safari musical il n'est pas question ici. Le thême se veut léger mais la musique est élégante, contrastée, faisant parader de nombreux compositeurs, beaucoup sont français: Saint-Säens et Messiaen évidemment, mais aussi Chabrier, Chausson, Bizet, Fauré, Satie, Honneger et Moussorgski. L'histoire de Babar de Francis Poulenc (pour récitant et piano) est la pièce maitresse du disque. Une musique variée, des intervenants de qualité (récitant, chant, flûte, violoncelle et une deuxième paire de mains); ce sera un beau disque, et pas seulement pour les enfants.

Je ne pense pas être facilement impressionnable, mais j'ai été surpris par la capacité de Bertrand à passer d'une oeuvre à l'autre, et par son endurance sans perdre de son flegme ni de sa sensibilité. 8 heures par jour derrière les micros avec juste le minimum syndical de pauses, il faut pouvoir le faire. Avec un petit sourire, il nous apprend qu'il vient de donner un concert la veille du premier jour en studio, et le soir même du deuxième jour... Les 35 heures pour les artistes?

Bien à vous

jeudi 8 février 2007

Musique de film avec Esmilthan

Il cherchait un studio avec un Fazioli, c'est ainsi qu'il a pris contact. Lors de sa première visite, je l'ai laissé un moment dans le studio A, pour essayer le piano et prendre ses marques, j'étais moi-même en mix sur un autre projet. Le jeune homme est vraiment sympathique, souriant et avenant, la technique instrumentale est affirmée; on apprend au cours de la conversation qu'il a commencé à mettre les mains sur un piano il y a juste 5 ans... presque énervant! Sourire.

Nous enregistrons ses compositions pour le court-métrage d'un producteur japonais sympathique, cultivé et vivant en France, Masato Shinada, avec la contribution remarquée de Julie Delaurenti, charmante jeune comédienne à la voix chaude pour un duo avec le pianiste sus-nommé.
De bons musiciens, des gens cultivés et ouverts, le respect des rôles et contributions de chacun, bref, des moments comme je les aime et qui me font aimer mon métier.